Le stress, c’est quoi?
Le stress est, avant tout, un mécanisme d’adaptation, déclenché par différentes causes :

Que se passe-t-il dans notre corps?
Toutes ces causes agissent au niveau de notre système nerveux autonome. Comme son nom l’indique, ce système nerveux n’est pas sous le contrôle de notre pensée. Il a deux versants, avec des fonctions opposées :
Le système nerveux sympathique prépare notre corps à fuir ou à attaquer quand nous faisons face à une cause de stress nécessitant une adaptation. Chaque fois que nous sommes confrontés à une cause de stress, même minime comme la lumière bleue d’un écran, notre système nerveux sympathique est stimulé. Cette réaction fait partie de notre instinct de survie et ne peut donc pas être court-circuitée par la pensée, malgré tous les efforts que nous puissions faire !
Le système nerveux parasympathique, quant à lui, s’active lorsque nous nous sentons en sécurité et permet à la détente de s’installer, de bien dormir, d’être disponible, avec de bonnes capacités de concentration et de mémorisation.
Lorsque nous faisons face à un agent stressant, une petite glande située dans notre cerveau limbique, l’amygdale, lance l’alerte : ATTENTION DANGER !!! Le système nerveux sympathique est alors déclenché et prépare notre corps à réagir aussi bien sur le plan physique que mental. Notre métabolisme s’accélère afin de libérer un maximum d’énergie pour pouvoir fuir ou attaquer.

En cas de stress prolongé ou répété et non régulé, les changements engendrés par notre système nerveux sympathique au niveau de notre corps entraînent certains dérèglements, voire des maladies, tels que :
- Désordres gastriques (vomissements, diarrhée ou ralentissement de la digestion…) : la digestion, qui n’est pas primordiale en situation de survie.
- Diaphragme bloqué (hyperventilation, impression de manquer d’air…) : la respiration haute et accélérée répond au besoin d’oxygène afin d’augmenter le niveau d’énergie., nécessaire pour passer à l’action. Cette manière de respirer stimule encore plus le système nerveux sympathique.
- Tensions musculaires: le tonus musculaire augmente car les muscles se gorgent de sang pour pouvoir réagir.
- Hypervigilance, sommeil perturbé: être dans un état de vigilance est nécessaire pour ne pas se laisser surprendre par le danger.
- Tachycardie: le rythme cardiaque s’accélère pour augmenter l’apport d’oxygène dans le corps
Nous sommes donc biologiquement programmés pour agir, soit par l’attaque, soit par la fuite. Cette action permet de décharger toute l’énergie accumulée, pour ensuite, laisser notre système nerveux parasympathique prendre le relais, et faciliter le retour au calme.
Malheureusement, bien que notre corps se prépare à agir, ni la fuite en courant ni l’attaque physique ne sont adaptées à notre mode de vie moderne. Lorsque nous vivons une situation stressante comme le fait de devoir rendre un travail à une certaine date, que nous arrivons à le rendre dans les temps et que nous sommes satisfaits de sa qualité, nous nous sentons soulagés. Mais nous n’avons pas agi comme nous sommes biologiquement prévus pour le faire (attaque ou fuite). Le soir, une dispute éclate à la maison : nous reprenons une dose de stress. Le lendemain, le bruit du marteau piqueur dans la rue nous martèle les tympans toute la journée… peu à peu, le stress s’accumule sans être régulé, les tensions s’accumulent, jusqu’à nous retrouver comme un animal traqué sans défense : nous nous tétanisons et devenons de plus en plus sensibles à tous les agents stresseurs qui se présentent. C’est ce qu’on appelle la phase de résistance.
Si cette phase de résistance dure trop longtemps, notre corps s’épuise et nous entrons en phase d’épuisement : dépression, burn-out…
Comment sortir de la phase de résistance et éviter l’épuisement?
Le stress est donc une réaction naturelle, physiologique, qui se passe avant tout dans le corps.
A l’instar de l’animal qui attaque ou qui fuit, nous devons trouver un moyen pour décharger l’énergie accumulée. De ma pratique de sophrologue, je vous propose ici trois exercices simples, à faire quotidiennement pour relâcher la pression :
- Le cri du chat: Sur « ksssss » souffler tout l’air contenu dans les poumons, comme pour les vider complètement. Inspirer par la bouche quand cela devient absolument indispensable.
- Le comptage: Inspirer, expirer, et enchaîner en comptant le plus longtemps possible pour vider complètement l’air qui reste encore dans les poumons.
- La tension de tout le corps: inspirer profondément, bloquer sa respiration tout en contractant tous les muscles du corps ; tenir environ 5 secondes puis relâcher aussi bien la respiration que toutes les tensions musculaires.
Pratiquez au moins 3 fois de suite l’exercice de votre choix puis observez et appréciez les sensations de détente qui s’installent…
Le 3ème exercice est tiré d’une pratique beaucoup plus riche et incontournable en sophrologie, le sophro-déplacement du négatif. Vous en trouverez un aperçu ici, sur ma page dédiée au stress des examens.
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